"Ici, vous êtes au coeur de la précarité!": à Kolo Ngoum, faubourg abandonné et crasseux de la périphérie de Libreville, il y a belle lurette qu'on n'a pas vu un médecin dans le coin. Alors quand les équipes du Samu social gabonais débarquent avec leur ambulance, les habitants se disent d'abord "un peu surpris". Mais très vite, à la vue des stéthoscopes et tensiomètres, un sourire éclaircit les visages. "C'est une bonne initiative", s'étonne Natanaël, trentenaire aux dreadlocks en bataille. "On pensait que tout ça était réservé à d'autres..." Cinq mois après sa création, le Samu social gabonais trouve peu à peu sa place. Il offre gratuitement soins, médicaments, hébergements et accompagnement psycho-social "aux plus pauvres des plus pauvres", selon son fondateur et coordonnateur général, le très dynamique Dr Wenceslas Yaba. Ce jour-là, une équipe est en "visite de proximité" à Kolo Ngo...