Afrique - Ces radios privées qui sont leader dans leur pays....

De plus en plus de radios privées africaines font jeu égal, voire distancent les grandes radios internationales. De la Côte d’Ivoire au Tchad, en passant par le Sénégal, rencontre avec ces radios 5 étoiles.

Radio Nostalgie, c’est d’abord un immeuble au cœur du Plateau, dans le quartier des affaires et des administrations de la principale ville ivoirienne, Abidjan. L’entrée évoque celle d’une boîte de nuit à la mode, avec son garde du corps qui filtre les entrées. Couleurs flashy, jeunes gens au look soigné, l’atmosphère de la station évoque la jeunesse, le dynamisme, l’énergie et la joie de vivre.
Fondée en 1993, il y a vingt-deux ans, Nostalgie a longtemps été une radio 100 % musicale, écoutée essentiellement par les jeunes urbains. Après la crise post-électorale de 2010-2011, elle lance des émissions politiques dont le succès est immédiat. Son audience s’élargit à la nouvelle élite du pays et aux expatriés.

Le cocktail gagnant ? Musique, débats, humour. Cette radio donne le ton, capte et sent les tendances, les modes et les nouveautés à Abidjan­ et dans l’ensemble du pays. Son cœur de cible est la tranche 18-35 ans, mais son audience est plus large : « Nous touchons les 15-49 ans », explique le directeur des programmes, Cheick Yvhane, 35 ans, un ancien collaborateur de Radio France Internationale (RFI).

Deux émissions politiques à succès

La grille des programmes alterne des plages 100 % musicales, des émissions de divertissement, des infos people, des scoops, des confidences et surtout, des programmes politiques inédits dans le pays. « Dans la semaine, nous avons deux rendez-vous politiques qui marchent très bien », poursuit-il.
Le premier, « L’Afterwork », est réputé pour ses chroniques politiques humoristiques et acerbes interprétées par des imitateurs hors pair. « Nous faisons ici ce que faisait sur France Inter l’humoriste Stéphane Guillon, dit l’ancien collaborateur de RFI. Tout le monde y passe, du président Ouattara aux figures de l’opposition. » Il assure que la radio n’a jamais été inquiétée par un politique ayant peu apprécié un billet ou une chronique.

Nostalgie, radio des grands événements

La deuxième émission la plus écoutée, surtout pendant les campagnes électorales, est « Cheick On Air » : « On y reçoit les leaders politiques, ils présentent leur programme, leurs projets. Nous discutons à bâtons rompus avec eux et surtout, nous ouvrons notre antenne aux éditeurs qui peuvent poser leurs questions, interpeller l’invité », précise son animateur, Cheick Yvhane.
Organisée, efficace, professionnelle, Nostalgie ne bricole pas. Elle s’est même imposée comme la radio des grands événements, en premier lieu des concerts à ne pas rater. Elle est loin, très loin des programmes et du ton de la RTI, la Radiodiffusion télévision ivoirienne. Loin de la solennité triste et un rien « ORTF » des médias publics ivoiriens paralysés par le jugement du palais présidentiel et la peur de lui déplaire.
Radio Nostalgie n’est pas un cas unique en Afrique. Sous l’effet d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et de journalistes de qualité, de plus en plus de radios africaines s’imposent dans le paysage médiatique du continent, ringardisant les médias officiels et concurrençant les grandes radios internationales comme RFI ou la BBC.

Au Sénégal, RFM, radio réactive
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La Croix

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La radio FM Liberté est la deuxième radio la plus écoutée au Tchad après RFI. Elle a été fondée​ en 2000 par une association de défense des droits de l’homme. / Laurent Larcher














 

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